Publié par CEMO Centre - Paris
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Dr Abdelrahim Ali
Dr Abdelrahim Ali

Dieu est grand (Allahou akbar)

lundi 06/janvier/2020 - 12:39
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Allahou Akbar (Dieu est grand)… Ce sont ces paroles que nos soldats ont criées durant la guerre d’octobre 1973, alors qu’ils faisaient face à l’une des armées les plus puissantes du monde… Dieu est grand, Il protège nos frontières… Dieu est grand, Il protège nos soldats et les soutient… Dieu est grand, Il humilie nos ennemis et les vainc… La guerre peut être pénible, mais nous ne l’avons pas voulue et ne la voudrons pas… Nous n’avons jamais été des partisans de la guerre, mais nous ne braderons jamais notre dignité. Nous sommes une nation qui a fait face aux hordes de Hyksos, puis à celles des Mongols, puis aux Croisés, puis à l’armement des Européens, porté par des centaines de milliers d’Ottomans… Nous ne nous sommes jamais soumis, c’est ainsi que nous avons été connus dans les livres d’histoire, la nation égyptienne a été toujours active, de nombreux envahisseurs sont passés par notre pays, et nous avons écrit notre histoire avec notre sang et notre sueur.

L’aube de la conscience est née sur cette terre, et ne mourra jamais… Nous ne battrons pas en retraite et ne serons pas vaincus. Nous avons toujours mené la guerre pour défendre notre terre et notre honneur, et non pas comme des envahisseurs, et même lorsque nous nous sommes étendus à l’est et à l’ouest, nous n’avons pas transgressé.

Ainsi, en mars 1839, alors que l’armée ottomane était au faîte de sa puissance, le sultan ottoman Mahmoud II exploita la révolte en Palestine contre le régime du recrutement forcé égyptien, et mobilisa près de 250000 soldats et mercenaires européens pour une campagne dont le but essentiel et déclaré était de punir Mohammad Ali et d’occuper l’Egypte.

L’affaire parvint à Ibrahim Pacha, commandant des armées égyptiennes, qui demanda à son père Mohammad Ali la permission de traverser les frontières et d’arrêter l’armée ottomane, mais Mohammad Ali lui demanda d’attendre, pour que l’Egypte ne soit pas l’agresseur.

A Ghazi Antab, sur les frontières syriennes, l’armée ottomane fit halte, mais le sultan ne déclara la guerre à l’Egypte de façon franche que fin mai. Et c’est là que Mohammad Ali donna l’ordre à Ibrahim Pacha de lancer l’attaque.

Ibrahim Pacha se mit en route et parvint avec ses soldats à la ligne de confrontation, après un voyage long et épuisant.

Les deux groupes se rencontrèrent, les Turcs avec leurs 250000 soldats et les Egyptiens avec 40000 soldats.

Et durant la nuit du 21 juin, commença la bataille, Ibrahim Pacha fut blessé et le sang coula de sa tête. C’est alors que Sulayman Pacha al-Fransawi le couvrit avec son groupe et sauva le grand chef de la mort et donna l’ordre de se retirer.

Les Ottomans furent convaincus alors de la victoire, car ils étaient supérieurs en nombre et en matériel et qu’ils avaient gagné la première manche. Mais l’armée égyptienne reprit ses esprits et Ibrahim Pacha donna l’ordre de réagir le matin du 24 juillet de la même année, les deux armées se rencontrèrent une seconde fois… et Ibrahim Pacha donna à ses soldats l’ordre de lancer l’attaque, et l’éthique militaire égyptienne dut faire face aux techniques et au matériel moderne européen, et les deux armées s’affrontèrent lors d’une bataille acharnée, et l’armée égyptienne écrasa les soldats ottomans, au point de les exterminer presque tous.

Près de 200000 soldats ottomans périrent, et 12000 soldats et officiers furent faits prisonniers.

C’est ainsi que pour la seconde fois en moins de six ans, la voie vers le cœur de l’empire ottoman et sa capitale Constantinople s’ouvrit face à l’armée égyptienne.

Mais Mohammad Ali refusa, non pas par crainte des Européens ou des autres alliés de Constantinople, mais parce que l’éthique militaire égyptienne ne connaît pas l’agression… Mais elle ne se soumet pas non plus à l’agresseur… Certains sots vont-ils en tirer des leçons avant qu’il ne soit trop tard ?

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